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Aéroport de Bordeaux : une poussée de croissance qui donne des boutons à la population

Dernière mise à jour : 3 mai 2019

Et les élus commencent à avoir des démangeaisons…


Le 26 Avril 2019, plusieurs élus communautaires sont montés au créneau en pleine séance du Conseil de Métropole.

  • Aujourd’hui 6,8 millions de passagers, 10 millions prévus en 2023, 20 millions en 2040.

  • 1,12 atterrissage ou décollage toutes les 5 minutes en heures creuses aujourd’hui, 3 toutes les 5 minutes demain s’alarme Christine BOST, Maire d’Eysines et Vice-Présidente (voir son intervention ici). C’est déjà invivable, ça va devenir infernal ; combien après-demain ? Plus d’un par minute en moyenne ? Où sont les limites ?

  • Le trafic aérien, si c’était un pays, serait le 6ème pollueur mondial derrière le Japon et devant l’Allemagne, souligne Sylvie CASSOU-SCHOTTE.

  • Gérard CHAUSSET souligne que la croissance exponentielle de cette juteuse activité se fait sans concertation avec la population qui en fait les frais.

En conclusion le président Patrick BOBET souligne que tout est question d’équilibre entre les deux faces du transport aérien : la croissance et les nuisances.


Enfin quelques opinions d’élus raisonnables et de tout bords!


Qu’en pensent les partisans du développement à outrance ? Bien voyons, tout va bien, les avions emportent de plus en plus de passagers, ils sont de moins en moins lourds , sont de moins en moins bruyants et consomment de moins en moins de carburant. C’est vrai mais ignore simplement que l’histoire des transports motorisés démontre le contraire :


En effet le progrès technique entraîne non pas une diminution, mais une augmentation de l’offre et de la consommation, donc des nuisances. Ce phénomène est connu sous le nom d’effet rebond ou paradoxe de Jevons.


En 1846, l’économiste anglais W. Stanley Jevons écrivait ceci : « C’est une totale confusion de l’esprit que de supposer qu’une utilisation plus économe de combustible correspond à une diminution de la consommation, la vérité est exactement inverse »

Si les voitures consomment moins, on va augmenter les distances, par exemple en résidant plus loin du lieu de travail. Si le transport aérien coûte moins cher, on va ouvrir de nouvelles lignes et inciter à plus de consommation de voyages, et ainsi de suite. Au final, les comportements vont faire que la consommation d’énergie et les nuisances vont augmenter du fait du progrès technologique et non l’inverse comme on s’y attendrait, et ce paradoxe est connu depuis maintenant plus de 150 ans !


Pour en savoir plus:

Intervention de Madame Christine BOST, Maire d'Eysines et Première Vice-Présidente


Extrait intégral des débats sur l'avenir de l'aéroport


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